Armide par Rossini dans le Metropolitan Opera




Renee Fleming comme Armide

Renee Fleming, qui est sans doute la chanteuse américaine la plus connue et une véritable star dans le monde de l’opéra, choisit ses roles en particulier et personnellement depuis des années.  Au fil des ans, le management du Metropolitan Opera, pleinement conscients de la puissance de la star, était prêt à répondre à ses besoins. La troupe a monté les nouvelles productions de trois opéras étonnamment divers – Carlisle Floyd «Susannah», Bellini «Pirata» et Haendel «Rodelinda» – spécialement pour Fleming.  Ce saison, Met obligé Mme Fleming avec une autre nouvelle production, «Armide» de Rossini (dirigé par Mary Zimmerman). Manifestement ce n’est pas un choix sûr pour une diva: un opéra rarement monté durant 4 heures basé sur une histoire mythologique pendant les croisades. Néanmoins le rôle d’Armide est un tour de force pour une soprano qui peut combiner le chant lyrique avec les envolées colorature éblouissants et parfois démoniaque.  C’est certainment le pourquoi de son désir de jouer ce rôle.

La soprano domine un casting qui a besoin de six ténors qui peuvent chanter Rossini, un cauchemar du casting pour n’importe quelle troupe.  Vocalement, la distribution, particulièrement les ténors (Lawrence Brownlee, John Osborn, Barry Banks, Kobie van Rensburg, etc.), réussit.  Pourtant Fleming est la star, et la question était si elle a encore la capacité technique d’exécuter les roulades formidables de Rossini. Elle n’a jamais été une spécialiste de la colorature.  Ce soir, elle était en général impressionnante.  Cependant il y avait une qualité prudente pour sa performance et le public n’a jamais senti la joie de chanter ou la puissance du charme d’Armide, qui est censée être une sorcière séduisante et complice.  Ce n’est que dans la scène finale, lorsque la désespérée Armide est désertée par Rinaldo, qui s’éveille à ses devoirs de chevalier chrétien, quevFleming prend des risques et chante avec férocité et abandon.

En fait, il y avait de la prudence et une qualité minable dans chaque élément de cette «Armide».  La scène, qui était censée être un paradis enchanté des amants, était jolie mais assez fade.  De plus le ton de la production était souvent indéchiffrable.  Est-ce que Mme Zimmerman traite l’opéra comme un conte de fée lunatique? Ou s’en moque-t-elle? Ou accentue-t-elle la théâtralité?  Fleming, dès son arrivée comme une princesse en blanc brillant avec une coterie de domestiques masculins, est trop la prima donna. Ses sorts ont besoin d’une magie dans la mise en scène qui n’arrive jamais, et le public sent rarement l’ambition impitoyable d’Armide.  C’est bien domage, si on considére les talents formidables des chanteurs.

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