Entrant dans la salle d’exposition de Vermeer de Metropolitan Museum of Art, j’ai pensé encore une fois de Marcel Proust et son alter ego Bergotte dans son œuvre À la recherche du temps perdu. Dans un moment mythique de l’expèrience esthétique, l’écrivain souffrant Bergotte met la valeur de sa vie en balance de celle de “petit pan de mur jaune avec un auvent” dans Vu de Delft par Johannes Vermeer, et puis avec une réflexion fugace que des pommes de terre pas assez cuites qu’il a dejeuné lui provoquent une indigestion; il est mort d’une crise cardiaque. Ce “petit pan de mur” le remplit de remord de son style d’écriture trop sec, qui n’a pas risqué un tel accent formidable.* La beauté de ce genre que Proust dramatise est une demande silencieuse pour notre amélioration et transcendence.
Le chef- d’œuvre de Vermeer, “La Laitière” est une petite exposition de Metropolitan Museum of Art à l’occasion de 400e anniversaire du voyage de Henry Hudson d’Amsterdam à Manhattan. Une seule toile voyagée du Rijksmuseum d’Amsterdam, La Laitière accompagne les 5 autres Vermeer de Metropolitan Museum ainsi que des œuvres liés du Siècle d’or néerlandais. Restant dans la Mauritshuis à la Haye, Vu de Delft, que je n’ai jamais vu en personne, n’est malheureusement pas present, et donc je ne peut pas verifier l’éclat du “petit pan de mur jaune.” Mais un petit pan de lin blanc teint du lapis-lazuli, dans le bonnet éclairé par l’arrière de La jeune femme à l’aiguière de Metropolitan Museum of Art me fait regulièrement et complètement pâmer. Le soleil pénétré par la verre au plomb donne l’aventure ravissante des couleurs à travers de cette toile , mais ce detail secondaire du bonnet m’émeut comme un secret—un secret mystère de la vie et du monde—chuchoté à moi seule. Malgré mes soucis, ma solitude, ma tristesse ou mes triomphes, chaque fois que je la vois, je me délecte de la realité —même si illusoire—plus enrichissante que la realité vivante et routinière. Devant ce petit pan du couleur, je meurs du bonheur, du bien-être et de la richesse remplit de la sérénité, la divinité, et le monde entier que je ne peut pas expliquer avec les mots. Je sais que mon émotion est manipulé par l’artifice rendu très adroitement, mais cette prise de conscience augmente seulement mon plaisir de la découverte et ma sensation de la présence du peintre qui vivait il y a des siècles, un lien éternel qui complète ici et maintenant.
Cet œuvre est un des tableaux le plus exceptionel de Vermeer, qui nous a laissé seulement trente-six toiles , un résultat de son perfectionnisme fanatique et de la demande intensif de main d’œuvre. La Laitière est un autre, pourtant elle est un peu moins passionnant pour moi. Son point fort est la virtuosité ébouissante qui se pavane dans toute la toile; faisant ressortir le contraste entre les couleurs sensationnel de ses vêtements (le bonnet du lin blanc, la jaune veste de laine avec les manche vertes et violette du travail, et la jupe rouge avec le tablier bleu sompteux), la lumière miraculeusement douce et la présence solide et lourde de la jeunne femme. Chaque détail—le filet du lait de la cruche de faïence, le panier en osier plein d’un pain et les brisure du pain, une petite vitre brisé qui révèle le soleil éclatant, des taches étranges du mur ou des trous de clou, un chauffe-pieds devant un carreau peint de Cupidon en bleu, etc.—m’éblouit nonobstant il ne réussit pas de m’émouvoir comme La jeune femme à l’aiguière; en particulier quand je me rend compte que Vermeer avait 25 ans lorsqu’il a peint La Laitière, qui semble presque impossible. Cette conviction du réalisme qui donne chaque objet et chaque personnage sa signification et sa particularité métamorphose les objets morts en l’universalité qui relie le passé et le présent.
* MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, tome IIIde l’édition de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1954, pp. 187 – 188. Enfin il fut devant le Ver Meer, qu’il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu’il connaissait, mais où, grâce à l’article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu’il veut saisir, au précieux petit pan de mur. “C’est ainsi que j’aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune.” Cependant la gravité de ses étourdissements ne lui échappait pas. Dans une céleste balance lui apparaissait, chargeant l’un des plateaux, sa propre vie, tandis que l’autre contenait le petit pan de mur si bien peint en jaune. Il sentait qu’il avait imprudemment donné la première pour le second. “Je ne voudrais pourtant pas, se dit-il, être pour les journaux du soir le fait divers de cette exposition”
Il se répétait: “Petit pan de mur jaune avec un auvent, petit pan de mur jaune.” Cependant il s’abattit sur un canapé circulaire; aussi brusquement il cessa de penser que sa vie était en jeu et, revenant à l’optimisme, se dit: “C’est une simple indigestion que m’ont donnée ces pommes de terre pas assez cuites, ce n’est rien.” Un nouveau coup l’abattit, il roula du canapé par terre, où accoururent tous les visiteurs et gardiens. Il était mort.”