This spring theater season, I did not have too much time to devote to sample a lot of shows, but I did have a chance to see the revival of Tom Stoppard‘s 1993 masterpiece Arcadia starring Billy Crudup, Margaret Colin, Raul Esparza, Tom Riley and Lia Williams. I missed my chance to see the premiere in New York in 1995, but I made up for it for seeing it twice this season. Needless to say I would see anything that Tom Stoppard writes (regardless of the production value or acting), and this production at Ethel Barrymore Theater was a good one. As usual the brief review is written in French as a part of my ongoing French studies.
Je ne pense pas qu’il y ait une pièce produite depuis les dernières 50 années qui soit plus éblouissante et intelligente que le chef-d’oeuvre de Tom Stoppard, Arcadia (l’Arcadie). Se déroulant dans deux périodes différentes mais partageant un même décor, la pièce est un casse-tête ingénieux, complexe et élégant, qui rend la récapitulation brève de l’intrigue un exercise voué à l’échec. De plus, Stoppard couvre de nombreux sujets ésotériques comme la poèsie de Byron, d’autres poètes anglais du 19ème siècle, I’histoire des jardins anglais et leur relation à la philosophie, et enfin, entre toutes choses, de la thermodynamique.
D’abord, nous voyons les personnages de 1809 à Sidley Park, un domaine anglais de Lady Croom (Margaret Colin); le tuteur, Septimus Hodge et son élève aristocratique, Thomasina Coverly (Bel Powley) (la fille de Lady Croom et également un prodige des mathématiques) discutent de la signification de «l’étreinte charnelle (carnal embrace)», qui met en valeur l’agilité étonnante de Stoppard avec la langue anglaise. Au 19ème siècle, Lady Croom est dans le processus de ré-aménagement de Sidley Park du style classique au gothique (ou pittoresque dans la pièce). Plus tard, les scènes du 19ème siècle alternent et éventuellement se chevauchent avec les scène 180 ans plus tard, lorsque Hannah Jarvis (Lia Williams), un auteur de best-sellers, arrive pour faire de la recherche pour un livre sur «la crise de nerfs de l’imagination Romatique (the nervous breakdown of the romantic imagination)». Avec un spécialiste de Lord Byron, Bernard Nightingale (Billy Crudup), qui a un autre projet ambitieux historique propre, Hannah rassemble et interprète mal des document, des dessins et des livres tandis que nous voyons ce qui se passe réellement dans le passé. Toujour à Sidley au 20ème siècle, Valentine Coverly (Raul Esparza), un descendant et un as des mathématiques lui-même, étudie les équations mathématiques précoces de Thomasina, qui traitent des questions fondamentales du monde physique.
Je préfère assister à une pièce de Tom Stoppard à rien d’autre dans le monde. C’est vrai que quelques critiques pensent que les dialogues de Stoppard sont souvent trop denses, trop cérébrals et trop froids (sans coeur, disent-ils), mais je crois que persone ne peut écrire comme lui en alliant l’intelligence à l’humour et au sentiment. Quand on voit une pièce de Stoppard, notre esprit est pleinement engagé et absorbé pendant toute la durée de la pièce. Le public moyen peut à peine suivre ce badinage si cérèbral et si chargé de blagues et de jeux de mots qu’à la fin il atteint une euphorie intellectuelle et un soulagement intense. Ver la fin de la pièce, Hannah déclare: «It’s wanting to know that makes us matter (C’est l’envie de savoir qui nous fait compter)», et on est au bord des larmes du fait d’une passion accablante et l’on nie toutes les critiques qui dit que les oeuvres de Stoppard n’ont pas de pouvoirs émotionnel.