Matisse : À la recherche de la vraie peinture




Matisse, Notre-Dame, 1914, Kunstmuseum Solothurn (left), Museum of Modern Art (right)

As I occasionally do, I have translated yesterday’s blog post on Matisse exhibition in French for my ongoing study of the language. I want to thank Thomas for looking over grammatical mistakes.

Pour les nombreux amateurs d’art, Henri Matisse (1869-1954) incarne la simplicité et l’élégance de la pratique de la peinture—la beauté du visage d’une femme représentée avec quelques coups de crayon ; les intérieurs vifs et graphiques respirant la joie de vivre. La critique Clement Greenberg a appelé Matisse un «maître plein d’aplomb, qui ne peut s’empêcher de bien peindre autant que de respirer». A l’opposé de cette croyance populaire, la nouvelle exposition au Metropolitan Museum of Art, Matisse : À la recherche de la vraie peinture le présente comme un peintre délibéré, prévenant, même laborieux, qui interrogeait, repeignait et réévaluait son travail en permanence. L’exposition présente 49 toiles aux couleurs vives avec les même sujets par paires, trios, et en série. Avec des observations et compositions répétées, Matisse cherche non seulement à «pousser plus loin et plus profondément vers la vraie peinture», mais se bat aussi pour construire un «idéal» ou une essence des choses et, par extension, son existence: en d’autres termes, il s’exerce à la métaphysique profonde à travers la peinture.

Deux tableaux de Notre-Dame de 1914 sont des illustrations dramatiquesde ce processus de la pensée et de la pratique: l’un de Kunstmuseum Solothurn est un paysage assez réaliste et fauve; l’autre du Museum of Modern Art, une essence du bâtiment exprimé presque en monochrome sombre (à l’exception de la tache verte brillante d’un arbre). C’est comme si Matisse avait décollé tous les éléments superflus et s’était résumé à des éléments les plus fondamentaux de la composition et de la couleur. Il existe de nombreux exemples de ce type de distillation et de la contemplation à travers l’exposition: des vues d’intérieurs avec de moindres changements des perspectives, différents poissons d’or vus dans un bol, les mêmes hommes et femmes peint à plusieurs reprises dans des styles différents.

Contrairement à un autre mythe populaire (les tableaux colorés, heureux), j’ai également été frappé par le pathos écrasant dans les peintures de Matisse. Dans Une femme sur un divan (La chambre d’Hôtel Méditerranée), une femme élégante se détend langoureusement sur un divan vert dans une chambre d’hôtel remplie de la lumière méditerranéenne. Sa langueur est accentuée par sa robe blanche volumineuse et des rideaux lourds et blancs ramassés avec des boutons en laiton. Au-delà des volets mi-clos, un palmier pâle et quelques silhouettes sombres. Même avec des lumières d’un jaune brillant et du mobilier luxueux, la chambre est imprégnée d’une certaine mélancolie et de solitude. Deux petits chaussons sont abandonnés sur le sol mauve-rose et presque couverts par le même peinture. Le même mauve est également utilisé dans un vase de fleurs esquissées à la hâte. Ces objets émanent une mélancolie presque insupportable. Pour Matisse, la vie, à première vue, c’est une joie entourée de confort domestique mais une fois décapé, il ne reste rien d’autre qu’une pathos de la solitude élégante. Peut-être un sentiment domestique particulier, français et de l’époque de Matisse et de sa classe.

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